Cérémonie du Cent-Cinquantenaire de la mort de Napoléon III
Le 9 janvier 1873, l’empereur Napoléon III rendait son dernier soupir à Camden Place, sa demeure d’exil en Angleterre. Cent-cinquante plus tard, le 9 janvier 2023, la société historique des Amis de Napoléon III a célébré l’anniversaire de cet événement par une messe de requiem en mémoire de Louis-Napoléon Bonaparte, en l’église Saint-Augustin de Paris, paroisse traditionnelle de la mémoire du Second Empire.
Une assistance nombreuse s’est ainsi réunie dans cette église du 8e arrondissement de la capitale, plus de 350 personnes remplissant la nef de l’édifice : témoignage s’il en fallait un que la mémoire du règne de Napoléon III demeure une mémoire vivante capable de rassembler.
Un cénotaphe avait été établi à gauche de l’autel depuis la nef, constitué de deux portraits et d’un médaillon de bronze représentant l’Empereur, déposés sur un drap mortuaire. Une gerbe de fleurs bleu – blanc – rouge avait été déposé devant l’autel, la partie blanche étant composée d’hortensias en mémoire de la mère de Napoléon III, la reine Hortense de Beauharnais.
À 18h30, la cérémonie s’est ouverte par un discours de M. Maxime Michelet, président des Amis de Napoléon III que vous pouvez consultez en cliquant ici. À 18h45, la célébration religieuse a commencé, célébrée par M. l’abbé Xavier Lefebvre, curé de Saint-Augustin. La célébration religieuse a été animée par M. Didier Matry et Mme Claire Martin-Maëder, respectivement organiste et chantre de la paroisse Saint-Augustin.
Les quatre porte-drapeaux se sont disposés de part et d’autre du maître-autel. Aux côtés du drapeau des Amis de Napoléon III, on distinguait celui du Souvenir napoléonien, celui de la Société des membres de la Légion d’honneur et celui de la Société nationale d’entraide de la médaille militaire.
Leurs Altesses royales le prince Joachim et la princesse Yasmine Murat honoraient de leur présence le premier rang où ils avaient pris place avec les membres du bureau de la société historique des Amis de Napoléon III : M. Maxime Michelet, président, Mme Emmanuelle Papot-Chanteranne, vice-présidente, Mme Jacqueline Darmochod, trésorière, M. Benoît Habert, secrétaire général adjoint, et Mme Fathia Aissiou, chargée de missions.
Les Villes impériales avaient fait le déplacement pour rendre hommage à la mémoire de l’Empereur, notamment à travers la présence de M. Arnaud Péricard, président des Villes impériales et maire de St-Germain-en-Laye, et de M. Christian Estrosi, maire de Nice. Ils étaient accompagnés de M. Gaël Nofri, adjoint-au-maire de Nice, et de M. Philippe Trotin, élu de Rueil-Malmaison, ainsi que de Mme Laurence Inçaby, directrice du pôle culture, tourisme et événementiel à Rueil-Malmaison, et de M. David Chanteranne, rédacteur-en-chef des magazines Napoléon Ier et Napoléon III.
Étaient également présents M. José Miguel Real, président de la Société nationale d’entraide de la Médaille militaire, M. Michel Inglebert, délégué Île-de-France du Souvenir napoléonien, et Mme Christine Grandmontagne, intendante générale de la Maison d’éducation des Loges dont les élèves assuraient les principaux chants avec un talent unanimement acclamé. La maîtrise des demoiselles de la Légion d’honneur était dirigée par M. Boris Michajliszyn.
On pouvait aussi reconnaître dans l’assistance certains descendants de la famille Bonaparte, tel M. Louis-Napoléon Bonaparte-Wyse, descendant de Lucien Bonaparte, ou Mme Laëtitia de Witt, descendante de Jérôme Bonaparte par le prince Victor Napoléon. M. Jean-Marc Banquet d’Orx, descendant naturel de Napoléon III, était lui aussi présent, tout comme les députés M. Jean-Philippe Tanguy et M. Alexandre Sabatou.
Au cours des intentions de prières, le père Lefebvre a non seulement invité l’assistance à prier pour le repos de Louis-Napoléon Bonaparte mais aussi pour celui de son épouse, Eugénie de Montijo, et de son fils, le Prince impérial, ainsi que pour son père, Louis Bonaparte, et sa mère, Hortense de Beauharnais.
Au cours d’une homélie à la qualité particulièrement soulignée par les participants, le père Lefebvre a évoqué avec un savant équilibre les leçons de l’Évangile du jour et celles de la vie de Napoléon III et de son règne.
Lors de l’offertoire, la maîtrise des demoiselles de la Légion d’honneur a interprété le O Salutaris de Léo Délibes tandis que la communion a été accompagnée par le Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré.
La cérémonie s’est achevée par l’interprétation du Dio vi salvi Regina, harmonisé par Henri Tomasi, et par l’Air de la Reine Hortense. Le premier de ces deux chants, hymne corse, rendait hommage au berceau familial des Bonaparte tandis que le second, mieux connu comme Partant pour la Syrie, et composé par la mère de l’Empereur, avait été l’hymne officieux du Second Empire.
À 19h30, le public venu en nombre quittait l’église en passant sous les franges des quatre drapeaux tricolores encadrant la porte principale de l’église Saint-Augustin.
De nombreux membres des Amis de Napoléon III se sont ensuite réunis au Cercle national des Armées pour un dîner convivial ouvert par un toast à l’Empereur, à l’Impératrice et au Prince impérial.